L’Après Feu

À peine sorti de la pandémie, voilà les feux de forêt qui menacent nos biens immobiliers. Une ville entière fût évacuée. Et pourtant quelque semaines plus tard un retour à la “normal” à Yellowknife. Nous sommes des survivants du Nord qui se questionnent à l’aube d’un long l’hiver blanc et froid. Devrais-ton vendre ou rester? Et si le scénario des feux refaisait surface l’an prochain ? Pourquoi habitons-nous ici si dans d’autres endroit le ciel est bleu et la fumée inexistante? Tant de questions qui habitent nos esprits ténois.

Il est temps de poser le pour et le contre. Dresser un liste sur une feuille lignée comme nous conseillait nos mères dans le temps. Yellowknife est un endroit unique qui se distingue certainement par un grand esprit de communauté. Un village dans une ville où la chaleur des maisons nous protège du froid glacial. Les désastres naturels sont-ils suffisants pour nous faire partir? Ca dépendra toujours ! Nos précieux emplois, le système de santé, les nombreux services accessibles. La vie simple sans traffic, sans stress.

Yellowknife est une terre d’accueil, chaleureuse et conviviale. Malgré ses nombreux défis, elle demeure incomparable. La valeur des maisons et sa montée ne représente pas nécessairement un argument d’achat. On achète un mode de vie unique, peu importe le marché. C’est assez particulier comparativement a de grandes métropoles où le profit demeure une des principales raisons pour laquelle les acheteurs deviennent propriétaires et non locataires. Ici, lorsqu’on est “de passage” on n’hésite a acheter.

Mais de nos jours la question se pose… Acheter pour vivre une autre évacuation ? Le risque de feux de forêt demeure dans les pensées. Ceci dit, il y aura toujours un risque a prendre en immobilier. Une guerre mondiale pourrait éclater, les marchés boursiers chuter. Enfin bref, à mon avis, ça en prend plus que ça pour faire partir les habitants d’une ville. Yellowknife, c’est là où l’essentiel de la vie prend tout son sens. C’est le hygge canadien. La simplicité. Je laisse ce texte comme une réflexion, un cahier ouvert, où vous lecteurs pourront compléter cette phrase nouvelle : “Après tout ce qui vient de se passer, les feux de forêt, la fumée et l’évacuation j’ai décidé de …”

Un bel automne à tous !